Coronavirus : faut-il fermer les cabinets d’hypnothérapie ?

Coronavirus : faut-il fermer les cabinets d’hypnothérapie ?

Depuis le 14 mars 2020, les établissements recevant du public et ne relevant pas de première nécessité doivent être fermés. Cela concerne aussi les cabinets d’hypnose, malgré cette fameuse mention : « seulement si la présence physique est indispensable« . L’ouverture des établissements recevant du public non indispensable à la vie du pays est sujet à interprétations multiples. Bien que l’on soit en droit de se demander si les tabac sont plus utiles en temps de pneumonie généralisée…

 

À quoi s’expose le praticien qui ne respecte pas l’interdiction ?

 

Le praticien qui continue de recevoir des clients en période de pandémie s’expose d’abord lui-même. S’il respecte la distance de 1 mètre, s’éloigne de son client et ne pratique plus d’ancrage, la qualité des séances peut en être modifiée. Pourtant, les gestes barrières sont un moyen efficace pour éviter la propagation du virus. Cependant, en recevant du public, un praticien devient lui-même un super-propagateur potentiel du virus, même s’il est porteur sain.

 

Le bien-être est-il prioritaire en temps de pandémie ?

 

La mission des hypnologues n’est pas le soin, un hypnothérapeute n’est pas un soignant à proprement parler, mais l’accompagnement bien-être et le développement personnel. On l’a vu avec les biens culturels, le bien-être n’est pas considéré comme nécessaire. Pourtant, dans cette période d’anxiété généralisée, certains clients expriment un besoin accru de suivi particulier.

 

Quels sont les risques en cas de non-respect des mesures sanitaires ?

 

En France, aucune sanction n’est encore appliqué à ce jour. Dans d’autres pays européens, les sanctions vont d’une amende à des peines d’emprisonnement. Dans la mesure où nous avons encore peu d’informations sur la propagation du virus, mieux vaut donc s’abstenir.

 

Se concentrer sur les consultations à distance

 

Si vous n’aviez jamais appliqué ce type de consultation à votre pratique, il est temps de commencer. Installer Skype ou WhatsApp n’est pas bien compliqué et créer un système de virements ou de paiements par PayPal est d’une simplicité enfantine. Voilà le système de base pour assurer un soutien pour vos patients les plus fragiles.

C’est également l’occasion de développer l’autonomie de vos clients en leur proposant de découvrir l’autohypnose, pour résister à l’anxiété, à l’isolement et à la peur. Certains sont déjà en train de préparer la vente de formations d’autohypnose spécial coronavirus. Ils sont bientôt riches.

 

Quelles aides financières pour les professions libérales ?

 

Comment payer les charges pour la location du cabinet et pour simplement vivre ? Les aides vont se mettre en place progressivement. Les professionnels de santé bénéficient déjà du soutien de l’assurance maladie, mais pas les professions libérales non reconnues RNCP qui subissent de plein fouet les répercussions du coronavirus et sont purement et simplement obligés de suspendre leur activité d’indépendant en attendant que l’URSSAF et l’Assurance Maladie interviennent sérieusement (suspension des prélèvements le 20 mars, délais de paiements pour l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu, arrêt de travail pour s’occuper des enfants dont l’établissement scolaire est fermé). Les personnes atteintes du Covid pourront également toucher des indemnités journalières.

 

Faut-il souscrire une assurance maintient de salaire ?

 

Pour anticiper une baisse probable de leur activité et de leur chiffre d’affaires, il est tentant de souscrire à cette assurance, mais cependant, les contrats des assurances prévoyance n’indemnisent que les arrêts maladies, les hospitalisations ou les accidents. Pour y prétendre vous devez donc être personnellement atteint du coronavirus. Seules certaines assurances multirisque professionnelle couvrent les pertes d’exploitation, à condition d’avoir coché les bonnes cases.

Marie

Éternelle étudiante en hypnose, je partage mes lectures et mes découvertes.

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